FROMAGES

GORGONZOLA à la cuillère
Il suffit de vous regarder quand on ouvre un gorgonzola et que l'on y plonge la première cuillère pour confirmer que nous en sommes tous là ! Innamorati della cremosità ! Voici le gorgonzola doux, il a entre 50 et 150 jours maximum. La pâte est onctueuse de couleur jaune paille aux marbrures vert-bleu. Son goût est doux et délicat. Riche en arômes de lait et de crème et en bons arômes liés au persillage. Il est d’ailleurs parfois tellement crémeux que l’on ne peut pas le servir en tranche mais à la cuillère... à la louche ! C'est un fromage DOP. Determinazione di Origine Protetta et sa zone géographique s’étale de la Lombardie au Piémont, province voisine. Celui que j'ai choisi vient de la Maison Tosi à Gattico dans le Piémont. C’est l’un des plus petits producteurs du consortium du Gorgonzola DOP qui fonctionne toujours de manière entièrement artisanale. Le lait utilisé provient du territoire du Lac Maggiore et du Lac d’Orta. La production est d’environ 300 fromages par jour.

GOUDA DE CHÈVRE
Qu’est-ce que l’on aime tant dans le gouda affiné ? Les notes caramélisées. Nous avons toujours eu à l’Idéal du Gouda 18 mois issu du lait de vaches jersiaises. Un lait gras qui lui donne toute la douceur. Et déjà j’étais une folle partisane de ce fromage. Le Gouda de chèvre c’est encore autre chose. On retrouve la douceur, le caramel et un goût crémeux. C’est addictif. C’est terrible en fait !

CHÈVRE DU ROVE
Chaque année on attend avec impatience que la famille Falcot envoie le top départ. Cette fois c’était le 12 mars. Premières brousses et premiers fromages de chèvre. Ce goût-là est celui de l’annonce du printemps par excellence. Le lait de la chèvre du Rove est d’une délicatesse sans pareille. C’est de l’or ! « Il faut en effet avoir la chance de goûter le lait cru encore tiède, pendant la traite : un élixir onctueux, presque miellé, dont la douceur et la rondeur transmettent les parfums d’une heureuse vie de plein air. À contre-pied de l’imaginaire habituel de la cuisine française, la Méditerranée n’est pas un terroir d’opulence, mais c’est précisément dans ce dépouillement que le lait des Roves puise sa richesse. » (Mayalen Zubillaga, Brousse du Rove, l’appel des collines, aux Editions de l’Epure).