Avec ça ?

ARTICHAUTS À L’HUILE AVEC PIEDS
Le Violetto Brindisino des Pouilles ! Il est particulièrement croquant, et d'une saveur unique et généreuse.

FRIARIELLI
Cime di rape, Brocoletti ou Friarielli, c'est le pêché mignon du Sud de l'Italie. Appelés brocolis-raves en français, on les récolte en automne et hiver, et parfois jusqu'au printemps, alors que les fleurs sont encore à peine développées et peu amères. On consomme la plante en totalité, feuilles et fleurs. ls sont ici sautés à l'huile et au piment. À cuisiner en omelette, c'est la première chose à faire. En Italie on le sert comme ça. C'est un "contorno". Un accompagnement. À L'Idéal on le sert avec la ricotta fraîche de brebis et quelques olives taggiashe. Evidemment on peut en faire une pasta en ajoutant des saucisses fraîches, les fameuses orechiette alle cime di rape.

POUTARGUE DE MULET
Poche d’œufs de poissons ôtée délicatement de ses entrailles, nettoyée, salée puis séchée au vent, à l’air libre. On trouve le plus souvent de la poutargue de thon ou de mulet. Dans ma famille, on ne mange que la poutargue de mulet et qui plus est, celle de Martigues. On l’a toujours attendue comme le messi et avec ça les histoires de mon père. Son enfance, sa Méditerranée à Carro, au cabanon avec son père et la Tunisie de mon grand-père par la même occasion. Celle-là même que me raconte mon amie Laurence depuis Carthage. Boutargue + Boukha (l’alcool de figue). L’accord parfait à l’apéritif. La poutargue de la Maison Matthieu n’est pas celle de Martigues (la pêche est si courte !) mais qu’est-ce qu’elle est bonne ! D’une belle texture pâte d’abricot. Racée et pas trop salée. Sur la ricotta de brebis fouettée. Sur les œufs mimosa. Dans la pasta fredda. Cette recette qui me rend dingue. Des spaghetti cuits puis refroidis mélangés à l’huile d’olive, le citron, la chapelure, les fanes de fenouil taillés finement et tant de poutargue râpée, un peu de chapelure rôtie pour finir le grand jeu !

LA MARINA
Et puisque j’étais à Piacenza, je rencontrais Marcello. Un jeune fou qui a commencé par faire du chocolat ‘bean to bar’ dans son garage, en inventant des machines pour optimiser les procédés de fabrication. Avec son ami Alberto, ils ont eu l’idée de conserver les noisettes de Piacenza en saumure puis de les torréfier pour les mélanger au chocolat. Magique. Résultat : la Marina n’a rien à voir avec une pâte à tartiner et pourtant elle en tient le beau rôle. C’est exactement celle que l’on pourrait étaler sur du bon pain rôti en rajoutant un filet d’huile d’olive comme en Catalogne. Elle est plus liquide. Plus intense aussi. On peut en napper des bombolonni (beignets italiens). Et oui, on peut s’en faire une petite cuillère avec le café, ça ne fait jamais de mal !