SALÉ

JUS DE YUZU 100%
Le voilà ! L’agrume japonais aux notes acides de pamplemousse et de mandarine verte, à la douceur de mandarine mikan. Les fruits de ce jus sont cultivés au cœur de la Province de Wakayama (au Sud d’Osaka et de Nara), réputée pour ses agrumes. Pour fournir un jus de yuzu véritable, la ferme Ito a développé une méthode de pressage originale. Ni peaux externes, ni peaux internes ne se mêlent au jus. L’agrume est coupé en deux-demi sphères. Et pressé délicatement entre deux bols pour récolter la pulpe et uniquement la pulpe. Puis le jus est immédiatement mis au frais pour préserver sa fraîcheur et ses qualités nutritionnelles. C’est une méthode artisanale qui permet d’obtenir 30% de jus, à la différence des méthodes industrielles de pressage qui elles poussent à 45% et dont le résultat est un jus épais. Ici le jus est clair et pulpeux. Si rafraîchissant. Sans colorant, ni additif, ni conservateur.

PESTO DE PISTACHES ET AMANDES
À avoir des pistaches et des amandes de chez nous. Pour sûr un jour on ferait notre pesto. Parce que ce goût torréfié, à peine salé, est un condiment de pasta classique en Sicile. Agrémenté de menthe fraîche taillée finement et de zestes de citron, c’est électrique avec la mozzarella du Bufala. Ah oui dans la pasta al tonno fresco aussi ! Cette pasta al tonno mangée en pleine saison de la pêche au thon à Palerme, je m’en souviens encore. C’était au mois de juin et cette trattoria à la lumière blanche un soir de transit vers Filicudi m’avait donné tout ce dont je rêvais. Le produit de saison. Les recettes. Le savoir-faire. D’une fameuse boulette d’aubergine à cette pasta. Un ragù di tonno fresco, câpres, amandes et menthe. Le pesto de pistaches et amandes dans ce ragù, je le vois déjà.

GIARDINIERA IN AGRODOLCE
J’aime particulièrement la Giardiniera. Cet art italien de conserver les légumes en aigre-doux. De gros morceaux taillés comme il faut pour avoir le plaisir de croquer du légume de printemps en plein hiver. La Maison Pavesi à Piacenza maîtrise sacrément bien l’expression du légume en bocal. Chou-fleur, oignon borettane, céleri branche, carotte et poivron rouge dans le vinaigre extraordinaire vieilli en amphore d’Andréa Bezzecchi.

PIMENTON DE LA VERA doux
J’ai du Pimenton à l’épicerie pour une bonne raison, assaisonner le poulpe alla gallega. Mangé la première fois à la barra du Botafumeiro, le restaurant mythique de Barcelone. Certainement l’un de mes plats préférés au monde. Tout est ici question de cuisson juste. Cuire donc les pommes de terre à l’eau puis les tailler finement en tranches. Les poser toutes les unes à côté des autres. Faire un lit d’une seule couche. Rincer le poulpe cuit de la Maison Salanort ou cuire un poulpe cru dans les règles de l’art. Surmonter les pommes de terre de tranches de poulpe. Ajouter un beau filet d’huile d’olive, du pimenton fumé, et de la fleur de sel. Passer le tout au four à 200° pendant trois minutes seulement.

VINAIGRE BLANC affiné en amphore
Nous connaissons bien Andréa Bezzecchi pour ses moûts cuits de raisin et ses vinaigres balsamiques traditionnels. Quand nous sommes allés le visiter en Émilie Romagne, il nous a présenté aussi ses vinaigres. Celui-ci est issu d’un projet qui a commencé il y a de nombreuses années. Andréa connaissait bien Carlo Catani, directeur de l’Université des Sciences Gastronomiques Slow Food. Ce dernier avait créé un groupe de vignerons de Romagne autour de l’expérimentation des amphores et avait fait venir une amphore de plus de Géorgie pour Andréa Bezzecchi. Résultat : ce vinaigre est issu d’un procédé d’acétification spontanée en fût de 9 mois à 1 an en fût puis il est vieilli en amphore. Le résultat est un vinaigre assez ‘droit’ et minéral. C’est justement ce vinaigre que la Bottega Pavesi a choisi de mettre dans sa giardiniera.