Avec ça ?
Dès 9,50 € – 47,50 €Plage de prix : 9,50 € à 47,50 €
+MEZZA LUNA
Nous sommes ici chez les Orlandi, éleveurs de cochons Grigio del Casentino – une race autochtone qu’ils sauvegardent depuis 10 ans. Mais les Orlandi n’élèvent pas seulement les cochons. Ils en transforment et affinent aussi la viande. Voici donc la mezza luna. Ce n’est pas la cuisse, ce n’est pas le prosciutto. C’est l’épaule. Je crois que l’épaule de cochon, d’une manière générale est le produit qui me fascine le plus. L’équilibre entre le gras est la chair est exceptionnel. Plus de gras, plus de saveur, plus de de complexité, plus de plaisir. Cette mezza luna a un nez de noix, une force en bouche, un caractère toscan. Elle est prête à être dégustée quand elle a 120 jours d’affinage. Alors on la tranche finement et on la mange à température. Avec rien ou presque rien. Un bon pain et un bon vin. La Mezza Luna n’a besoin de personne. Elle est majestueuse.
6,00 €
+CANNELLINI TOSCANS
La coopérative l’Unitaria a sauvé les légumineuses de la région de Lucca en Toscane. Une région fameuse pour cette culture que l’industrialisation était en train de ruiner. L’Unitaria est née à table lors d’un dîner entre amis désireux de sauvegarder les productions locales à travers la conservation du patrimoine génétique et la défense de la biodiversité. C’était en 1981. Aujourd’hui la coopérative réunit 600 producteurs de légumineuses, céréales, légumes et fruits. Et grâce au travail d’investigation, ils ont ainsi sauvegardé il”Rosso di Lucca”presidio Slow Food, il Fagiolo Malato appelé aussi di San Giuseppe et celui-ci... il Fagiolo Cannellino di San Ginese. Tout petits haricots presque tout nus, sans peau et donc plus digestes. Ils sont fondants et délicats. Avec une bonne huile d’olive, du sel, du poivre, quelques feuilles de sauge et une gousse d’ail, on tient un grand plat. D’abord on fait tremper les haricots la veille. Le lendemain, on les égoutte et on les met dans une casserole en terre (ce serait extra) sinon en fonte, on ajoute l’ail et les feuilles de sauge fraîche, deux cuillères à soupe d’huile d’olive et quelques grains de poivre noir. On couvre d’eau froide à fleur et on cuit à feu doux. Si on doit ajouter de l’eau pour terminer la cuisson il faudra l’ajouter bouillante. On sale en fin de cuisson et on laisse encore sur le feu doux 5 minutes. Normalement le rapport eau de cuisson et cannellini est parfait. On atteint la crémosité du tout. Et alors on les déguste avec un filet d’huile d’olive du terroir, de la fleur de sel, un tour de moulin à poivre. Souvent, on s’en régale sur des crostini chauds. Ça coule, les haricots tombent dans l’assiette. Ma questo è il bello del piatto ! On les sert aussi souvent avec du thon à l’huile et des oignons rouges ciselés. On peut aussi les mixer comme on ferait un houmous. Sans tahin bien sûr. Avec huile d’olive et sel. On sert ce houmous avec des betteraves et carottes rôties et des feuilles de sauge frites, un tour de moulin à poivre. Que de la douceur. Et puis ils sont magnifiques avec les encornets ! J'aime cuisiner les souvenirs. La première fois que je suis allée à la Boqueria avec mon père, je m’en souviens. Il avait des rituels. Il faisait le marché à Barcelone pour ma mère et s’arrêtait à la Barra de Pinotxo pour manger des haricots et des encornets sautés à l’huile d’olive et déglacés au vinaigre de Xérès. Ce goût-là me replonge dans ces années-là. J’ai servi les cannellini cuits en cocotte avec la polpa di pomodoro, de l’huile d’olive, de l’ail et du thym. Bien poivrés. Et j’ai jeté les encornets sautés à la manière de Pinotxo dessus. Boum !
12,00 €
+CAFÉ TRINCI SUPER CREMA
Je passe la frontière et illico je m'arrête pour un caffè al banco. Tout le monde fait ça, non ? Le goût de l'Italie c'est avant tout le café au comptoir , mais quel café ! À l'Idéal on est fiers de servir celui d'Andrea Trinci qui torréfie non loin de Pisa. Un art qu'il tient de son père. Il a commencé le métier à ses côtés à l'âge de 14 ans. Il en a plus de 70. Chaque matin, il arrive plus tôt que sa petite équipe. 4H30 ou 5H en moto. Il allume. Il travaille en silence. Ses recettes il les tient. Personne ne connaît exactement ses mélanges. Et il le dit lui-même, il n’y a pas de recette. Il entend le café, il l’écoute, il le regarde, il le sent, il le touche… il le connait. Le Supercrema est un mélange doux et équilibré. Très rond très élégant. Tout ce que je cherche de l'Italie en somme.
