Avec ça ?
46,00 €
+MANFREDI BIANCO
J’ai d’abord goûté et beaucoup aimé. Un blanc jouant entre la salinité marine et les arômes, entre la fraîcheur et une légère oxydation. Une si belle couleur or dans le verre. Un blanc méditerranéen d’une grande finesse. Nous sommes à Marsala en Sicile. Cépages Cataratto, Grillo, Zibibbo. Mais l’histoire de Manfredi Franco m’a fascinée. Peu de temps après avoir dégusté cette bouteille, je me retrouve au fin fond du Jura et un fromager peu commode mais expert présente des bouteilles dans son magasin. Au milieu de toutes ces belles quilles jurassiennes, celle de Manfredi. Je questionne ! Et Monsieur le fromager me répond. « Manfredi, ah tout le monde le connaît. Il est venu beaucoup chez nous. » Mais qui est-il ? Je me renseigne.
Trentenaire, originaire de Marsala. Consommateur attentif, il est devenu producteur depuis 2020. Curieux, amoureux de la vie, d’une sensibilité subtile, il se forme à l’œnologie comme un chercheur d’or durant ses études. D’abord à Rome, il profite de sa vie universitaire pour découvrir la gastronomie. Puis à Milan. Il s’asseoit aux tables les plus prestigieuses d’Italie. Il consomme avec attention et curiosité. Pose des questions, apprend, étudie en autodidacte, tandis que les souvenirs de son enfance à Marsala ressurgissent. Il rencontre Vincenzo Argileri de ViteadOvest et son rêve prend forme. Dans le hameau de Ciavolo, ils identifient un vignoble de moins d’un hectare, âgé de 35 à 40 ans, appartenant à un vieux fermier qui ne souhaitait plus s’en occuper. Le vignoble est mixte, planté de Nocera, Corinto, Nerello Mascalese, Nero d’Avola, Zibibbo, Grillo et Catarratto. Un kaléidoscope de cépages capables d’exprimer toute la richesse de la Sicile. C’est ici que l’histoire du vigneron Manfredi Franco commence.
14,00 €
+SIROP D’ORGEAT
Ce sirop dit beaucoup de choses. Il dit surtout combien j’ai voulu être amie avec la famille de la petite pâtisserie de la rue Pavillon pour me rapprocher toujours plus de mon histoire familiale. Voilà donc la recette de David qu'il tient de son grand-père. C’est tout simplement de l’amande amère, de l’amande douce, du sucre, de l’eau et le coup de main. S'il y a un petit bouchon de sucre au goulot, touillez donc avec la queue d'une cuillère sans vous en inquiéter, c'est juste du vrai bon sirop, sans conservateurs. Je l'aime plus que tout dans le sacro-saint café glacé de ma grand-mère. Une grande cafetière faite le matin à la moka et transvasée dans une bouteille en verre pour être prête à 15h. Après la sieste. À verser dans un verre avec un glaçon et un trait d’orgeat. Pas besoin de shaker pour faire du style. Le café glacé de Claudette il est tout simple. Je l’aime aussi dans la granita al caffè comme à Filicudi. Pour préparer la granita c’est tout simple. On mélange le café et la quantité d’orgeat que vous aimez pour sucrer le café et lui donner ce délicat goût d’amande. Puis on met le tout dans un plat à gratin au congélateur durant 45 minutes et on le fouette à la fourchette. On replace le tout au congélateur. Et on répète le geste toutes les trente minutes. Puis on déguste dans un verre, à la petite cuillère, avec une belle brioche, vers 10h du matin, en regardant la mer.
11,00 €
+ALCHERMES
Voici l’alcool que l’on utilise pour préparer la sacro-sainte Zuppa Inglese. Et voici donc le premier dessert que j’ai goûté en Toscane quand j’avais 20 ans. La spécialité d’une grand-mère amie de la famille. Elle la faisait tous les dimanches. Tandis que sa fille préparait les tortelli di patate. Plat du dimanche. Dessert du dimanche. Table à rallonge. La télévision en prime trônant et hurlant, les présentatrices endimanchées pour ne pas dire plus. Plongée dans l’Italie qui parle fort, qui chante, qui fume, qui boit la grappina dans le caffè. Cette Italie-là est celle de toutes les familles ce jour-là. Avec ou sans télé au milieu de la cuisine ! Elle fête. Parce que dimanche c’est dimanche. La Zuppa Inglese a le goût des desserts surannés. Des biscuits à la cuillère. Du chocolat noir. De la crème anglaise. Une pointe d’alcool dedans, cet Alchermes, une liqueur digestive de Toscane à base de plantes, qui lui donne aussi la couleur rose. Kitch à souhait. Comme les programmes télé dominicaux. Raccord.
Recette pour 8 personnes, issue du livre On va Déguster l’Italie !
1L de lait
10 jaunes d’œufs
70g de farine
10 c.s. de sucre
4 c. s. de cacao amer
15 biscuits à la cuillère
25 cl d’Alkermès
Dans une casserole, battre les jaunes et le sucre. Ajouter la farine puis le lait. Battre le tout. Faire cuire à feu doux en mélangeant toujours dans le même sens, poursuivre la cuisson 5 min après ébullition. Sortir du feu. C’est la crème pâtissière. Verser un tiers de cette crème dans un récipient, ajouter le cacao et quelques gouttes d’Alkermès. Bien mélanger. C’est la crème au chocolat. Tremper les biscuits dans l’Alkermès et tapisser le fond et les côtés longs du moule. Verser la moitié de la crème pâtissière. Couvrir avec des biscuits imbibés. Verser toute la crème au chocolat. Refaire une couche de biscuits, puis une dernière couche de crème pâtissière, et une dernière couche de biscuits. Refroidir au moins 6h au frigo avant de démouler.
